La pandémie de Covid-19 a remis sur le devant de la scène le dernier département français, Mayotte, du fait de sa pauvreté et de son sous-équipement en matière sanitaire avec une moyenne de 80 médecins pour 100 000 habitants contre 324 en métropole [1]. Mais ce ratio est basé sur la population officielle de l’île, 279 000 habitants, alors qu’il y aurait plutôt 400 à 450 000 habitants [2] du fait de l’immigration, principalement « irrégulière », de nombreux Comoriens, qui profite de la proximité des îles d’Anjouan et de Mayotte [N1] pour y venir en kwasa kwasa.
C’est ainsi qu’en 2015, 42 % des adultes Mahorais était nés aux Comores [3] tandis que l’INSEE estimait, pour 2016, à 121 700 la population comorienne résidente en France [4]. La même année, la population sur les trois îles comoriennes était de 795 000 personnes d’après les estimations de la division population du département des affaires économiques et sociales du secrétariat général des Nations Unies (850 000 en 2019) [5]. De fait, la France accueillerait au moins 13 % des personnes de nationalité comorienne, principalement à Mayotte.
Note.
[N1] Issue du même archipel, la France a profité du choix des Mahorais, en 1974, de rester Français, au contraires de la population des autres îles, pour conserver ce territoire
Sources.
[1] Public Sénat, Une situation explosive à Mayotte, 12 mai 2020
[2] Public Sénat, Covid-19 en Outre-mer : des disparités et une « grande inquiétude » pour Mayotte, 24 mars 2020.
[3] Claude-Valentin Marie (Ined), Didier Breton (Université de Strasbourg/Ined), Maude Crouzet (Ined), Edouard Fabre, Sébastien Merceron (Insee) ; Migrations, natalité et solidarités familiales — La société de Mayotte en pleine mutation, 10 mars 2017.
[4] Insee, Étrangers par nationalité détaillée
[5] UN Data, Total population, both sexes combined (thousands)
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